Protection des droits aux soins de santé pour la minorité sexuelle au Rwanda
Malgré la connaissance de l’existence de la minorité sexuelle au sein de notre société, notre système de soins de santé ne répond pas adéquatement aux besoins de santé de cette communauté, y compris les besoins en matière de santé sexuelle et reproductive. Les groupes composés de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuels courent normalement un risque plus élevé de contracter le VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Selon un juriste de Human Rights First Rwanda Association, «la Constitution du Rwanda interdit que tout Rwandais soit victime de discrimination fondée sur tout motif que ce soit. Il ajoute que le Rwanda ne criminalise aucun acte lié aux pratiques de la minorité sexuelle ».
Les droits en matière de santé sexuelle et reproductive sont les droits accordés à toutes les personnes en matière de choix relatif à leur propre sexualité et reproduction, à condition qu’elles respectent les droits des autres. Ils comprennent notamment le droit d’accès à l’information et aux services, afin d’éclairer ces choix et de promouvoir la santé sexuelle et reproductive.
Les obligations fondamentales du gouvernement et de la communauté internationale en matière de droits humains sont de fournir des soins de santé à tous en tant que leurs droits et, par conséquent, de protéger leurs droits d’accéder au plus haut niveau de soins de santé disponible. Ainsi, les minorités sexuelles devraient avoir un accès adéquat aux informations sur la prévention du VIH, aux produits médicaux, à l’éducation et aux soins appropriés.
Il est également important que les minorités sexuelles soient incluses dans la formulation et la mise en œuvre des politiques et programmes de lutte contre le VIH pour donner leurs avis sur les stratégies visant à réduire les nouvelles infections à zéro, plus particulièrement dans cette période où l’ éruption de la pandémie de COVID-19 a causé beaucoup de problèmes à ces communautés vulnérables.
En outre, la protection du droit à la santé pour les minorités sexuelles consiste non seulement à préserver la dignité humaine, mais également à promouvoir la santé publique. Négliger leurs besoins de santé pourrait mettre la population en général en danger et cela ne donnerait aucune réponse holistique à la prévention du VIH. Par conséquent, il est important de changer les attitudes des prestataires de services médicaux et de soins de santé afin de fournir des services aux minorités sexuelles, tout en changeant également celles de la communauté par le biais de la sensibilisation.
Enfin, il est nécessaire de disposer d’une stratégie nationale à caractère inclusif pour répondre aux besoins de santé éprouvés par les minorités sexuelles.
intyoza